Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Fagooda
6 novembre 2015

Facebook veut lire dans nos pensées

L'équipe de développeurs de Facebook est à la recherche de l’algorithme qui permettra de partager directement ses émotions à ses proches... Du partage d'un simple statut au contrôle total de notre pensée, l'expansion de Facebook dans notre quotidien semble sans borne. Dans une interview donnée récemment dans la presse américaine, le patron de Facebook Mark Zuckerberg a déclaré que les innovations naturelles de son réseau social permettraient à ses utilisateurs de partager des émotions avec leurs "amis". Quel pourrait être le prix à payer pour les utilisateurs d'une telle technologie ? Franck Decloquement : En spécialiste des actions d’influence que je suis, il nous faut regarder dans leur ensemble, les dernières "mises à jour" déclaratives du fondateur de Facebook, et les remettre en perspective dans un "global", pour y détecter la logique sous-jacente à l’œuvre. C’est le moins que l’on puisse faire, face à l’un des ténors de la discipline quand il appelle de ses vœux l’émergence de nouvelles formes de partages en ligne... de nos "émotions" ! Comme chacun le sait, Mark Zuckerberg est passé maître dans l’art de "noyer le poisson" de ses objectifs véritables, dans "l’océan" de la mise en œuvre concrète de ses projets audacieux... Et ceci, par le recourt intensif et régulier à l’emphase sémantique, et l’usage d’un storytelling intelligent, compatible avec la doxa progressiste et lénifiante de l’idéologie mainstream dominante. L’exercice consiste toujours - dans une perspective très anglo-saxonne - à faire entendre aux fans que les avantages proposés le sont dans le sens de "leurs intérêts", de "leurs préoccupations", de "l’exercice plein et entier de leur intelligence", de "leur autonomie personnelle", au bénéfice de "leurs relations avec leurs proches", de "leurs collègues de bureau", de "leurs groupes d’amis", et en dernière analyse, de "leur liberté"... Un "cheval de Troie" linguistique et culturel en quelque sorte, habillé par le prisme de la "soft idéologie". Rien de bien neuf sous le soleil pour les spécialistes de l’influence, dès lors qu’il s’agit de mystifier à grande échelle, à des fins politiques, mercantiles ou sociétales. Il n’en reste pas moins que les préceptes "orwelliens" n’en finissent plus d’inspirer en continue la politique des "BIG FIVE" de l’internet, dans le déploiement de leurs projets hégémoniques. Cela nous renseigne et nous édifie quotidiennement sur leurs ambitions démiurgiques, leur intelligence d’approche, leur supériorité stratégique et culturelle en la matière. "BIG FIVE", est une expression popularisée par John Batelle sur son blog, qui désigne généralement les "4 GAFA". Autrement-dit : Google, Amazon, Facebook , Apple, auxquels s'ajoute Microsoft. Et cela devrait très sérieusement interroger nos autorités régaliennes, sur les problématiques de souveraineté numérique et de gouvernance que cela soulève, d’ores et déjà. D’autant plus quand les ingénieurs en charge du développement de ces nouvelles révolutions à venir - dans l’antichambre des labos américains de la Silicon Valley - sont bien souvent Français… Car la France et l’Europe n’ont aucune maitrise à l’heure actuelle, sur cette révolution en marche de "l’internet prédictif", contrôlé exclusivement par les américains. Les Chinois l’on eux bien compris, et de très longue date…

Publicité
Publicité
Commentaires
Fagooda
Publicité
Archives
Publicité