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Fagooda
22 novembre 2017

Un défi mondial

La Terre est une; le monde, lui ne l’est pas. Nous n’avons qu’une seule et unique biosphère pour nous faire vivre. Et pourtant, chaque communauté, chaque pays poursuit son petit bonhomme de chemin, soucieux de survivre et de prospérer, sans tenir compte des éventuelles conséquences de ses actes sur autrui. D’aucuns consomment les ressources de la planète à un rythme qui entame l’héritage des générations à venir. D’autres bien plus nombreux consomment peu, trop peu, et connaissent une vie marquée par la faim et la misère noire, la maladie et la mort prématurée. Certes, des progrès ont été faits. Un peu partout dans le monde, les enfants qui naissent aujourd’hui peuvent espérer vivre plus longtemps que leurs parents et recevoir un enseignement de meilleure qualité. Dans bon nombre de régions, celui qui naît aujourd’hui peut aussi prétendre à un niveau de vie plus élevé, au sens le plus large. Ce progrès nous donne des raisons d’espérer lorsque l’on envisage le chemin qui reste à parcourir et que l’on constate nos échecs à faire de cette planète, pour nous et ceux qui nous suivront, un endroit où il ferait bon vivre. Ces échecs qu’il nous faut surmonter ont pour cause la pauvreté, mais aussi la myopie avec laquelle nous avons recherché la prospérité. De nombreuses parties du monde sont prises dans une spirale infernale : les plus démunis sont obligés d’exercer des pressions excessives sur l’environnement pour vivre au jour le jour; l’épuisement de l’environnement ne fait que les appauvrir plus encore, faisant de leur survie quelque chose de plus en plus précaire. La prospérité à laquelle sont parvenues d’autres parties du monde est souvent fragile, car elle repose sur des pratiques agricoles, forestières et industrielles dont les bénéfices et les progrès ne sont possibles qu’à court terme. D’autres sociétés ont connu des pressions analogues et, comme l’attestent les mornes ruines que nous connaissons bien, certaines ont succombé. Mais, le plus souvent, ces pressions étaient locales. De nos jours, l’ampleur de nos interventions dans la nature est telle que les effets concrets de nos décisions traversent les frontières nationales. La multiplication des échanges économiques entre pays amplifie les conséquences des décisions prises par un seul pays. L’économie et l’écologie nous emprisonnent dans un réseau de plus en plus serré. À l’heure actuelle, dans de nombreuses régions du monde, l’environnement humain est exposé à des torts irréversibles qui sapent les fondements mêmes du progrès.

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Fagooda
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