La quête des crédits à la consommation

Depuis longtemps, la consommation est au coeur du développement économique de notre pays. Il y a quelques jours à peine, j'ai encore une fois été à un colloque (à Berlin) où la demande autonome de consommation a fait l'objet de plusieurs débats très animés. Loin de moi l'idée de résumer l'ensemble des points de vue et des interventions, mais un participant m'a tout de même donné à réfléchir. Son propos portait sur les crédits à la consommation, qui servent en majorité à acquérir des biens de consommation durables (comme des télévisions, des machines à laver, en encore des voitures). La dépense de consommation est influencée de deux façons par le crédit à la consommation : par le volume de crédit et par son taux. Commençons par le volume du crédit attribué. Si les banquiers consentent de plus grands découverts ou si les vendeurs proposent des emprunts plus grands à leurs clients lorsqu'ils opèrent des achats à crédit, plus de monde dépensera au delà de son revenu et pourra se procurer l'écran 3D qu'il convoitait tant. Une augmentation de l’offre de crédit à la consommation a pour conséquence directe d'élargir la fonction de consommation. Les clients entreprennent de dépenser plus, et ce sans qu'il y ait vraiment de rapport avec le niveau de revenu libre. A cela s'ajoute le coût qu'occasionne le crédit à la consommation. En effet, quand le taux d’intérêt est grand, le montant que les individus sont amenés à emprunter devient plus grand, car il faut à la fois rembourser les intérêts et s'acquitter du capital d'emprunt. La monnaie et les taux de crédit impactent donc sur la consommation, parce qu'ils peuvent modifier radicalement l'intérêt du crédit à la consommation. Dans l'idéal, une poussée du socle monétaire renforce la monnaie à disposition et permet davantage de crédits à la consommation par l'entremise des découverts. Et dans le même temps, l'affaiblissement du coût du crédit à la consommation fait que les personnes peuvent emprunter davantage, et payer ainsi leur crédit. L'intervenant a largement prouvé durant ce colloque à Berlin que ces deux facteurs sont susceptibles d'accroître la dépense de consommation par rapport au revenu disponible, de même que d'améliorer considérablement la fonction de consommation. Si vous souhaitez en savoir plus, allez sur le site de l’organisateur de cet incentive à Berlin. Suivez le lien.